WikiLeaks est une association à but non lucratif dont le site Web lanceur d'alerte, publie des documents ainsi que des analyses politiques et sociétales. Sa raison d'être est de donner une audience aux fuites d'informationnote 3, tout en protégeant ses sources. En novembre 2010, le site affirme que : « les principes généraux sur lesquels notre travail s'appuie sont la protection de la liberté d'expression et de la diffusion par les médias, l'amélioration de notre histoire commune et le droit de chaque personne de créer l'histoire. Nous dérivons ces principes de la Déclaration universelle des droits de l'homme. En particulier, l'article 19note 4 inspire le travail de nos journalistes et autres volontairestrad 1,3. » Les réactions que suscite WikiLeaks sont contrastées. La plupart de ses publications déclenchent de violentes polémiques et des intimidations au plus haut niveau (cf. infra). Le site a également dû faire face à des problèmes techniques et financiers (cf. infra) qui menacent son existence même4. Cependant, son action trouve aussi des défenseurs, y compris dans les pays francophones : le Parti pirate suédois qui, à l'été 2010, a proposé d'héberger gracieusement WikiLeaks5 ; Reporters sans frontières qui, en décembre 2010, a dénoncé la censure infligée à WikiLeaks6 ; La Quadrature du Net, cité par Assange durant sa résidence surveillée en Angleterre7, etc. À partir de juillet 2010, les révélations de WikiLeaks sont relayées par de grands quotidiens nationaux, comme le New York Times, The Guardian, Le Monde, El Pais et Der Spiegel. Par la suite d'autres media ont eu accès aux informations, dans le cadre du Cablegate : Aftenposten en Norvège, 20 Minutes en France, Die Welt en Allemagne, Svenska Dagbladet en Suède, Politiken au Danemark et De Standaard en Belgique. Le filtrage par ces medias permet de conférer aux révélations un style journalistique plus facile à appréhender et d'occulter d'éventuelles mentions dangereuses pour des particuliers.