Lanalyse des mythes est au coeur de deux disciplines lhistoire des religions et lethnologie. Les techniques dinterprtation sont variables mais partent du mme principe les mythes ont un sens, et lignorer revient en mpriser le contenu au nom dun rationalisme naf. Mircea Eliade le dfinitainsi une histoire sacre qui relate un vnement qui a eu lieu dans un temps primordial, le temps fabuleux des commencements. Trois caractres ainsi voqus le sacr, le fabuleux, les origines. Un mythe parle des origines du cosmos, de lhomme ou dune institution (il est tiologique du grec aitia la cause) il fait intervenir des tres surnaturels (le sacr) il ignore la vraisemblance en tout ou partie (il est fabuleux). Ne prtendant pas se soumettre des procdures de contrle rationnel, il est tranger la science et est affaire de croyance en un sens large cest plus sa fonction rituelle qui importe (il justifie, Eleusis, linitiation orphique des jeunes Grecs) que le degr dadhsion subjective. Et cest bien ce qui nous tonne le rcit mythique a beau varier, on a beau se livrer des variations dont certaines sont littraires (Sophocle, dans dipe Roi, change le nom de la mre adoptive ddipe, femme de Polybe, roi de Corinthe de Pribe, elle devient Mrope) quil continue de fonctionner, dbordant du cadre religieux pour exprimer quoi, au juste une vrit ternelle universelle Du mythe oral au rcit mythique littraire, il y a une diffrence le premier sinscrit dans une socit historique donne, pour voquer un temps qui prcde lhistoiredont on se souvient de mmoire dhomme le second, littraire, force le mythe sadresser tout un chacun par le biais, non de rites, mais de la seule imagination. En loccurrence, le point de dpart est toujours le rcit oral (les contes pour enfants, de Perrault, ou des Frres Grimm, sont des rcits oraux vhiculs dune culture lautre mythes en un sens faible ils nont pas de fond sacr mais qui accdent luniversalit par lcriture). La vrit structurale cest celle dun sens cach qui ne peut