Voltaire écrit Essai sur les mœurs, « de sauvages » au XVIII eme siècle, cet essai fait partie du texte emblématique L’Essai sur les mœurs et l’esprit des nations, œuvre que Voltaire remaniera jusqu’à sa mort.
Dans cet extrait intitulé Qui sont les sauvages ?, Voltaire définit le mot « sauvage selon le point de vue des Européens tout en affirmant que de ces sauvages là on en trouve aussi en Europe. Il critique la société européenne et glorifie ceux que l’on appelle les sauvages.
A la lecture de cet extrait nous pouvons nous demandez comment Voltaire par des procédés rhétorique judicieux parvient il à critiquer sa société aussi bien sur un point de vue religieux que politique.
Pour répondre à cette interrogation, nous nous intéresserons dans un premier temps à la critique de la société européenne du XVIII ème siècle, puis à son utilisation de l’art de la rhétorique.

Dans sa série d’essais Voltaire se propose d’expliquer le monde, les hommes, leur histoire et leur culture à la lumière de la raison. Il aborde donc l’histoire européenne mais aussi celle des colonies et de l’Orient avec un point de vue nouveau et des idées révolutionnaires pour son époque.
En effet dans ce texte Voltaire va dans un premier temps définir le mot « sauvage » du point de vue des Européens, utilisant un langage parfois familier pour bien souligner leur état de soumission : « des rustres, femelles, soumis ». Mais avec sa phrase « Il y a des ces sauvages là dans toute l’Europe », Voltaire opère un retournement de situation, reportant sur les Européens tous ce qu’il avait dit auparavant, mais avec cette comparaison entre les sauvages d’Amérique et ceux d’Europe, l’auteur ne cherche pas à critiquer les paysans européens mais plutôt à remettre en cause les sois disant bonnes intentions des hommes d’Etats et des religieux. Ainsi il attaque le roi : « un homme de plume », mais aussi l’Eglise : « une espèce de grange ». Voltaire va même jusqu’à prêter aux peuples d’Amérique des qualités