Vivre le deuil, après un suicide.
Dans un premier temps, vous serez probablement sous l'effet d'un choc. Vous éprouverez alors un sentiment d'incrédulité. Vous vous direz que c'est impossible, que vous rêvez: ou encore, vous pourrez vous retrouver dans un état de stupeur et de paralysie. Vous pourrez ressentir une grande peine et une profonde douleur qui s'exprimeront par des larmes, des cris ou qui vous laisseront tremblant(e) et sans voix.
Bientôt, vous vous demanderez : POURQUOI?. Vous chercherez en effet à comprendre les motifs qui ont poussé cette personne à agir ainsi. Vous vous souviendrez des derniers moments passés avec lui (elle) la veille, la semaine précédente ou le dernier mois. Vous chercherez à y déceler des signes qui, en rétrospective, auraient pu vous indiquer les intentions de la personne ou du moins, des signaux de détresse.
Plusieurs se sentiront coupables de ne pas avoir reconnu ces signaux ou de n'avoir rien fait pour aider la personne. Peut-être regretterez-vous de n'avoir pas été plus disponible à son égard ou de ne pas avoir écouté votre intuition que quelque chose n'allait pas bien.
Toutes ces pensées peuvent susciter des sentiments d'échec ou incompétence très difficiles à supporter.
On ne peut pas prédire un suicide, c'est à la fois par le milieu interne (propre au sujet) et externe (son environnement) que celui-ci est rendu possible. En effet, les facteurs sont ambivalents et multiples. Avec plus de 11 000 décès par an en France, sans oublier les 160 000 tentatives, le suicide est plus meurtrier que les accidents de la route. Ce qui implique donc autant de familles endeuillées. L'entourage et les