Vitesse & football
Selon BAUER (1981), « la vitesse du joueur sportif est une capacité complexe qui se compose des différentes capacités psychophysiques ». On trouve ainsi la vitesse de perception, d’anticipation, de réaction, de décision, la vitesse motrice, ainsi que la vitesse d’action et d’intervention.
WEINECK (1997) va plus loin. Pour lui, « la vitesse du footballeur est une capacité très diverse. Elle implique non seulement la capacité d’action et de réaction rapide, la rapidité de départ et de course, celle du maniement de la balle, du sprint et de l’arrêt, mais aussi la rapidité d’analyse et d’exploitation de la situation du moment ».
La vitesse est un élément fondamental dans le football actuel. Durant un match, les joueurs effectuent entre 500 et 900 mètres de sprint, soit 100 à 140 sprints. La performance du footballeur de haut niveau est très souvent due, en partie au moins, à sa capacité à réitérer ces sprints. Cette qualité, en harmonie avec les autres facteurs physiques que nous verrons plus loin (force, endurance, souplesse et coordination) ainsi qu’avec les facteurs techniques et tactiques, est devenue au fil du temps une des caractéristiques incontournables du football de haut niveau. Plus le niveau de compétition est élevé, plus la vitesse de jeu augmente, et plus les footballeurs sont rapides.
Comme dit précédemment, la qualité de vitesse est à développer prioritairement, mais en adéquation avec les autres qualités. La qualité de vitesse constitue une liaison des différentes qualités physiques.
Plus le joueur possède de fibres musculaires à contraction rapide, plus son potentiel vitesse est importante. On sait qu’il est difficile de transformer un joueur « lent » en joueur « rapide ». Mais la vitesse dépend aussi de la capacité du joueur à mobiliser l’énergie provenant du système anaérobie alactique. Pour faire progresser le joueur en vitesse, il faut alors prendre en compte ces deux variables. De plus, la vitesse est multifactorielle et