Virgile Les Bucoliques Eglogue 2_a1229
Extrait du Lycées de Fécamp http://maupassant-lyc.spip.ac-rouen.fr/spip.php?article1229 Virgile, Les BucoliquesEglogue 2
- Enseignement - Disciplines - Lettres et sciences humaines - Lettres - Langues anciennes - Latin -
Date de mise en ligne : vendredi 20 avril 2012
Description :
Un commentaire des vers 6 à 27 de l'églogue 2 des Bucoliques
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Virgile, Les Bucoliques- Eglogue 2
Introduction
Inspirée de Théocrite, cette bucolique met en scène le berger Corydon à la recherche désespérée de son amant
Alexis. Nous sommes en Sicile, comme en témoigne le vers 21, où il est question des Siculis [1] montibus. Nous sommes dans des temps très anciens, où manifestement le miroir est encore inconnu, puisque Corydon découvre dans l'eau son visage : nuper me in litore vidi. La scène se déroule dans une atmosphère estivale, comme le suggère la référence aux moissonneurs (messoribus).
Le passage retenu couvre les vers 6 à 27.
Deux thèmes nourrissent cet extrait : celui de la chaleur accablante d'une part, celui de l'amoureux éconduit d'autre part. Des êtres accablés de chaleur
La chaleur écrase les bêtes et les hommes et chacun espère l'ombre.
Virgile évoque aux vers 3 et 4 une double recherche de la fraîcheur, sensible dans la répétition symétrique de nunc : celle des animaux domestiques est rendue par l'hendiadys [2] umbras et frigora associé à la forme fréquentative capto (chercher à prendre, dérivé de capio) ; celle des lézards (lacertos) est moins compréhensible, dans la mesure ou cet animal recherche la chaleur. Le choix du verbe occultant n'est pas anodin : c'est déjà le thème de la poursuite amoureuse qui se tisse ici. Métaphoriquement, le lézard protégé par les buissons d'épines (spineta) est cet Alexis qui se dérobe aux appels de Corydon.
L'évocation de l'atmosphère étouffante est reprise au vers 10 grâce à l'ablatif rapido aestu qui encadre l'expression fessis messoribus