Ville et citoyenneté
Aujourd'hui, plus de 70% des citoyens européens vivent en zone urbaine. Les villes représentent des lieux stratégiques pour accroître la compétitivité et créer des emplois plus nombreux. Toutefois, elles offrent autant d’opportunités qu’elles recèlent de difficultés, dont l’exclusion sociale, la montée du chômage et la dégradation de l'environnement.
La ville est un objet théorique multi-facettes. Plusieurs approches possibles, plusieurs disciplines. La géographie humaine, historique, l’urbanisme, l’approche locale, mondiale.
=> l’angle politique.
Dans le rapport entre le pouvoir et la ville, on peut distinguer deux attitudes.
Au volontarisme utopique des urbanistes français, répond l’organicisme des anglo-saxons.
Une ville normative : où les conflits ne mettent pas en jeu la structure,
Et une ville normée, dont il s’agit toujours de redéfinir le cadre.
I – Ville et politique : le lien n’est pas évident.
A partir de Arendt. Trois regards sur l’habiter.
Du point de vue du travail, l’habitat se limite aux exigences naturelles. Le travail correspond au processus biologique par lequel le corps assure sa survie en consommant ce qu’il produit. L’habitat est pris dans le cycle de la vie et n’a pas de réalité spécifique.
Il en va autrement du point de vue de l’œuvre, qui fournit un monde artificiel d’objets non-destinés à être immédiatement consommés par le cycle biologique. Le produit de l’œuvre s’ajoute au monde.
Passage de l’habiter au politique : l’impasse ?
En résumé, l’habitat aurait un sens naturel (survivre) et un sens technique (rendre habitable par des œuvres durables, utiles et belles).
Mais l’habitat n’est pas une forme d’agir, il est une modalité du faire et comme tel, il n’atteint pas à la spécificité du politique.
Un espace intermédiaire et grandissant : le lieu social.
Dans le partage antique entre le privé et le public, l’habitat concerne l’entretien de la vie et non l’engagement dans le monde commun. Il a un