Vie polique
Le droit de vote des femmes apparaît depuis l'Antiquité comme un sujet de débat.Les différentes formes de gouvernement qui se sont succédées depuis l'Antiquité jusqu'au XVIIIème et XIXème siècles, en passant par les régimes féodaux du Moyen Âge, imposaient trop de restrictions au droit de vote pour que son extension aux femmes ne constitue jamais un véritable enjeu politique.Ce n'est qu'après l'extension du droit de suffrage aux hommes, à savoir après les révolutions démocratiques du XVIIIème et du XIXème siècles, que naquirent de véritables mouvements en faveur du vote des femmes En France :
Influencé par les idées américaines, Concordet préconisa dès 1787 l'égalité des sexes et la reconnaissance des droits des femmes.
Les femmes participèrent activement au mouvement révolutionnaire, et organisèrent des clubs féminins : dans les cahiers de doléance, elles réclamèrent le droit de voter et d'être représentées par elles-mêmes.
Olympe de Gouges publia la Déclaration des droits de la femme en 1791, qui revendique le droit de vote et précise que "la femme a le droit de monter à l'échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune".
Cependant, en 1793, la Convention vota contre les droits politiques des femmes, et leur interdit le droit de réunion ; Olympe de Gouges fut guillotinée, et les clubs féminins dissous.
Au XIXème siècle, la revendication en faveur du vote des femmes s'inscrivit dans le cadre plus large du mouvement socialiste.
Cependant, malgré l'hostilité de nombreux socialistes à l'égard du suffrage féminin, qui est à la base du refus opposé par l'Assemblée nationale aux droits politiques des femmes en 1848, le socialisme révolutionnaire, par les voix d'Engels et de Flora Tristan, soutint les droits politiques et économiques des femmes.
Pour Engels, on refuse le suffrage aux femmes comme on a longtemps refusé le suffrage aux ouvriers.
Pour Flora Tristan, il peut