Vie dans les tranchées
Une fois dans les tranchées et la guerre commencée, les soldats étaient mitraillés, bombardés et attaqués avec des gaz. Ils étaient obligés de partir à l’assaut des tranchées ennemies, sachant très bien qu’ils s’exposaient à la mort, tout refus était jugé comme trahison à la patrie et le coupable était généralement exécuté. Mais ils pouvaient aussi bien se faire tuer pour beaucoup moins comme par exemple, Lucien Bersot qui fut fusillé pour avoir refusé de porter un pantalon troué, sale et plein de sang que son lieutenant lui tendait. Les soldats étaient des pions d’échiquier dirigés et sacrifiés par des hommes mieux gradés. Rares étaient les hommes revenant vivant et non blessés de la guerre.
La vie quotidienne était aussi abominable dans les tranchées, en effet les soldats vivaient dans la boue, l’humidité et le froid. La boue et la terre se trouvaient partout dans leurs poches, leur mouchoir, leurs habits et même dans leur nourriture. Leur nourriture d’ailleurs était froide et infect. Des énormes rats leur volaient même leur pain. Les soldats manquaient aussi de sommeil ainsi que d’hygiène et ils avaient leur tête remplie de poux.
Les hommes vivaient constamment dans l’horreur et la peur, ils voyaient leurs camarades mourir sous leurs yeux, des cadavres les entouraient, les blessés n’avaient que d’horribles blessures comme le raconte Maurice Antoine Martin-Laval dans une de ses lettres, il en a vu un le poumon ressortant et qui ne se plaignait pas ainsi qu’un autre avec des débris de cerveaux sur ses épaules et son coup et voulant malgré tout marcher. Ces hommes quittaient leurs familles pour aller se battre et le seul lien qui les reliait à elles étaient les lettres qu’ils