Victor Hugo
Pour Hugo la mission de l’art est bien de « réveiller le peuple ». Dans un poème analysé qui porte le titre «Joyeuse vie», il écrit «la parole qui tue» en sous-entendant son propre parole. Tout le poème est bâti autour d’une opposition des autorités et le peuple. Il commence par des apostrophes qui sont adressées aux autorités: «pillards, intrigants, fourbes, crétins, puissances». Cela compose le champ lexical «malhonnête» avec une valeur péjoratif. Ce poème est écrit en alexandrin modifié, ce qu’on appelle le trimètre romantique (se laisse découper en trois mesures; Vendez l’état! coupez les bois! coupez les bourses!), pour le rendre plus expressif et plein d’émotions. (alterne avec hémistiches). Au lieu de deux hémistiches et quatre accents on révèle la césure qui n’est pas fixe et la quantité des accents est six. Le mètre est soumis à l’intonation exclamative. Le ton révolté du héros lyrique représente son fureur et sa haine envers les autorités et les riches de la France sous le Seconde Empire. On révèle une phrase «tout ce peuple stupide», mais l’adjectif «stupide» est une appréciation des autorités, pas du héros lyrique qui idéalise le peuple (c’est comme le discours indirect libre mais dans un texte poétique). Il utilise le lexique du registre soutenu en