Vers d'alcée: l. ackermann
Dans ce poème, Louise Ackermann s'inspire d' Alcée et de Sappho qui sont tous deux des poètes ayant vécu au 7ème et 6ème siècle avant Jésus-Christ et habitant sur l'île de Lesbos. Alcée, poète inventeur du vers alcaïque et Sappho, lesbienne aux poèmes à forme éolienne. Le poème est bien lyrique car L. Ackermann semble s'adresser personnellement à Alcée, dans ses derniers vers.
Son poème fait référence à un poème qu'Alcée a écrit à Sappho :
Saphô aux tresses violettes,
Pure Saphô au doux sourire,
J'ai bien quelque chose à te dire,
Oui, mais la honte m'en empêche
Ackermann dit que Sappho sait qu' Alcée va l'aimer. Cherche-t-elle son amour ? En tout cas elle finit par le trouver. A force de l'entendre et de voir son sourire, sa voix finit par le troubler et un amour naît. Louise Ackermann se demande si Sappho, plus tard, a vu les sentiments d'Alcée mourir. Car elle suppose que son amour finira par revenir à une autre. Peut-être est-ce par ce que sa première muse l'a trop fait attendre ...
L. Ackermann précise que lorsqu'elle lit les poèmes de l'amoureux deux mille ans après, elle sent et respire encore le parfum du cœur qu'il a laissé dans ses écrits.
A propos de la versification de ce poème :
Ce poème contient trois sizains. La disposition des rimes est régulière. Les deux premiers vers du sizain sont plats et les quatre suivants sont embrassés. Il ne contient aucun rejet et contre rejet. Il y a une allitération avec les « s » qui reviennent souvent.
Quelques figures de style :
1. « Sappho qui sur sa lyre » : Métonymie car on remplace un mot par un autre mot. « Sur » pour dire « avec ».
2. « Répandit sa grâce et ses feux » : Métaphore car on compare ses feux à ce qu'elle dégage. Quelque chose de chaud.
Comparé : Les feux Comparant : ce qu'elle dégage Point commun : La chaleur.
3. « Le parfum du cœur » : Personnification car on attribue une caractéristique humaine à une