Vernet
Joseph Vernet naît à Avignon le 14 août 1714, deuxième des vingt-deux enfants d’Antoine Vernet et Marie-Thérèse Granier. Il reçoit son initiation à la peinture par son père, peintre décorateur qui lui donne de bonne heure une connaissance de la technique picturale. Il fait preuve dès ses premières œuvres d’une assurance et d’une facilité d’exécution exceptionnelles. Il quitte l’atelier de son père vers 14 ou 15 ans pour celui du peintre le plus important de la région, Philippe Sauvan (1697-1792), peintre d’histoire, puis pour celui de Jacques Viali (1681- 1745) à Aix. Dans les collections particulières d’Avignon et d’Aix, Vernet fait l’étude de nombreux paysages et marines inspirés des modèles du XVIIe siècle.
DES DÉBUTS PROMETTEURS
Les peintures les plus anciennes, dont on puisse dire avec certitude qu’elles sont de la main de Vernet, sont deux trumeaux d’une des pièces de Louis XV de l’Hôtel de Simiane à Aix. Le 8 novembre 1734, Vernet part pour l'Italie, lieu de formation des peintres de cette époque, grâce au parrainage du Marquis de Caumont, bibliophile et collectionneur, ayant le goût des antiquités et qui entretient une abondante correspondance avec des érudits de l’Europe entière.
INTRIGUES ROMAINES
À son arrivée à Rome, Vernet retrouve un ami d’enfance, l’architecte François II Franque (1710-1793), autre protégé de Caumont. Ses lettres de recommandation adressées à Adrien Manglard (1695-1760), peintre français de paysages et de marines dont la clientèle est surtout romaine et Nicolas Vleughels, directeur de l’Académie de France à Rome, ainsi que les relations de François Franque permettent à Vernet d’accéder aux milieux très fermés de Rome. Ses débuts sont prometteurs.
ENTRÉE NON OFFICIELLE À L’ACADÉMIE
L’évêque de Cavaillon, Joseph Guyon de Crochans, le père Fouquet et le cardinal Corsini sollicitent bientôt pour Vernet la faveur d’une place non officielle à l’Académie. Bien que cela ne soit pas de règle, il est autorisé à en utiliser les