Verlaine-mon reve familier
VERLAINE
La poésie connaît un renouveau majeur au XIXème siècle, où trois grands courants poétiques traversent ce siècle, Le Romantisme, Le Parnasse et Le Symbolisme.
Dans ce contexte, Verlaine publie en 1866 son premier recueil Poèmes Saturniens dont le titre fait référence au mythe de Cronos Saturne lié à la nostalgie d’un paradis perdu des origines, monde harmonieux et innocent à jamais disparu mais également à l’idéal et l’espérance d’un retour de ce bonheur évanoui.
Dans le sonnet « Mon rêve familier » Verlaine annonce déjà le poète décadent et symboliste original, et y consacre une atmosphère mystérieuse et envoûtante, musicale, à travers un rêve pour une femme inconnue.
Problématiques - Quelle est l’originalité de Verlaine dans ce sonnet ?
- Analysez le thème du désespoir dans ce poème ? - Comment s’exprime l’expression de soi dans ce poème ? - Comment s’exprime l’angoisse dans ce poème ? - En quoi ce poème est-il une forme d’art poétique ? - Quelle image de la femme nous donne ici Verlaine ? - Que nous apprend ce poème sur Verlaine ? 2/ Lecture
Pour répondre à la problématique, je m’attacherai tout d’abord à l’étude de l’atmosphère étrange (I) pour caractériser ensuite Une femme mystérieuse (II) et enfin aborder l’angoisse du poète (III)
I/ Une atmosphère étrange a) Le rêve - Distance introduite par le démonstratif « ce » (v.1) même si le titre est rassurant par adverbe « souvent » et adjectif « familier » associée aux deux adjectifs « étrange et pénétrant » aux sonorités semblables - Trois adjectifs pour qualifier le rêve de Verlaine « familier », « étrange » et « pénétrant » c'est-à-dire troublant et qui touche profondément ------Etrangeté est présente en permanence au plus profond du poète -Importance du vers 1 dont le rythme est cassé par cinq accents (au lieu de 4 dans l’alexandrin classique) et prolongé par l’enjambement