Vera
Premièrement, l’un des aspects qui renforcent beaucoup les thèmes de l’absence et de la présence de Véra et de l’amour du couple est la description des objets. Effectivement, dès l’entrée du compte dans sa demeure le sentiment de solitude et de l’absence se ressent : « […] la chambre veuve. » (Page 105), « Le piano ouvert, supportant une mélodie inachevée à jamais. » (Page 105) Véra a quitté en laissant sa trace partout dans la chambre de l’odeur de son parfum au lit défait jusqu’à ses objets pas rangés. La mélodie représente l’amour du couple qui a été interrompu, mais qui ne pourra pas être complété puisqu’une moitié est partie. Après avoir vu la chambre, le comte part de ses souvenirs, pour avoir un moment aux côtés de Véra dans son imaginaire où tout est encore réel. :« Ce soir-là, leurs regards s’étaient rencontrés. Ils s’étaient reconnus, intimement, de pareille nature, et devant s’aimer à jamais. » (Page 106) Lorsqu’il reprend ses esprits, la brusque réalité revient et le compte est mélancolique de ses joies antérieures avec Véra. « Tout à coup, le charme se rompait. » (Page 106) Quand il aperçoit Vénus dans le ciel, il y voit un message de la présence de Véra. C’est à ce moment que le compte voit différemment la pièce. La veilleuse et la peinture dévoilaient de douloureux souvenirs. Seulement quelque temps après s’être isolé avec « Véra », le compte ne différencie plus sa propre personne à celle de Véra. « D’Athol, en effet, vivait absolument dans l’inconscience dans la mort de sa bien-aimée! Il ne pouvait que la trouver toujours présente, tant la forme de la jeune femme était mêlée à la sienne. » (Page 108) Il vivait