Vendredi ou les limbes du pacifique
Pour ne plus se rabaisser à ce niveau, Robinson décide de revenir à l'humain, en s'entourant de cérémonials dont la démesure fait le grotesque : il tente d'abord de soumettre à sa volonté d'homme les bêtes et les terres de l'île, avant de s'autoproclamer gouverneur de l'île, et de créer tout un système de codes, de lois et de sanctions pour la régir.
Et aussi, que si nous perdons le lien avec autrui, nous nous perdons nous-mêmes :
Quand on est un adulte humain, rien n’est définitivement acquis qu’on ne puisse perdre si l’on est soumis à une solitude radicale : cf Vendredi ou les limbes du Pacifique : au début, Robinson pour ne pas sombrer dans la folie, fait tout comme s’il vivait encore en société : il s’autoproclame gouverneur de l’île, il y construit des bâtiment pour l’élevage, un fort pour se défendre en cas d’attaque (sa lutte contre la folie ressemble déjà un peu à la folie…). Le dimanche, il célèbre la messe. + il parle à voix haute pour ne pas perdre son "langage" + il écrit + il s'impose des règles pour être dans la discipline.
"Robinson n'échappe à la barbarie que parce qu'il doit éduquer Vendredi." Philippe Meirieu
Quels sont les effets de la solitude sur Robinson?
Épuisé par la solitude et le désespoir, Robinson cède à la tentation de "la souille", le bain de boue, où il oublie sa condition d'homme et se laisse aller à la nostalgie.
En effet, au début, Robinson ressentait cruellement l'absence de communication avec d'autres êtres. Cela le poussera presque au suicide.
Dans sa solitude, il philosophe, se remémore des souvenirs d'enfance, tente de combler le vide qui l'entoure malgré la présence du chien Tenn.
Robinson traverse plusieurs périodes de réconciliation avec la nature. Lors de sa "période tellurique", il descend dans une cavité rocheuse, et devient ainsi le noyau de Speranza,son fœtus. Il quitte cette situation lorsqu'il comprend qu'il est un homme