Vauquer
Lorraine
La pension Vauquer
Problématique : Comment la description de la pension permet-elle à Balzac d'introduire le portrait de madame Vauquer ?
1. Introduction
L'extrait étudié est tiré du roman Le Père Goriot écrit par Balzac et publié en 1835. Cette œuvre s'inscrit dans le courant réaliste qui cherche à représenter les rouages de la société dans un souci d'authenticité sans jamais l'idéaliser. Le Père Goriot se déroule à Paris sous la restauration et décrit avec précision le déclin de la noblesse et l'ascension de la bourgeoisie. L'extrait est l'occasion pour le narrateur de présenter le portrait de madame Vauquer à travers la description de sa pension. Il est donc intéressant de se demander comment la description de la pension introduit le portrait satirique de madame Vauquer. Tout d'abord, nous étudierons l'organisation de cette pension puis l'analyse sera consacrée au portrait de sa propriétaire.
Développement
Le discours descriptif permet ici la présentation d'un des lieux les plus importants du roman, la pension Vauquer, caractérisé par son atmosphère sordide et dans laquelle s'installe Rastignac, le héros arriviste du roman. La description commence avec les objets et leurs détails qui constituent le décor. L'auteur décrit la pension comme étant délabrée et vieille en s'aidant de plusieurs champs lexicaux. Tout d'abord avec celui de la saleté composé des mots « crasse », « gluants », « tachées », « vineuses », « exécrables » et « poussière ». Suivi des champs lexicaux de la vieillesse et de l'handicap avec « échancrées », « débris », « piteux », « vieux », « crevassé », « pourri », « tremblant », « rongé », « manchot », « borgne », « trous », « haillons », « pourriture », en donnant un aspect de mort et de maladie. Puis celui de la couleur, «couleur indistincte », « bleus », « noir verni », « dorés », « cuivre », « vert », « rouge », ces couleurs sont pour la plupart sombres. Elles représentent la misère de