Vandekeybus
Il s'oriente ensuite vers une carrière artistique au contact du metteur en scène flamand Paul Peyskens, et prend des cours de théâtre et de danse. En 1985, il auditionne pour Jan Fabre qui l'engage dans sa compagnie et où il sera pendant deux ans un des danseurs nus du spectacle The Power of Theatrical Madness.
Il se retire par la suite quelques temps à Madrid et il fondera à cette période sa compagnie Ultima Vez, itinérante mais basée à Bruxelles, avec des danseurs inexpérimentés. A 24 ans avec l’aide de sa compagnie il crée sa première pièce : What the Body Does Not Remember (1987). On a également pu le voir dans plusieurs spectacles de Jan Fabre, lui-même flamand également. Les débuts de Vandekeybus en tant que chorégraphe font l’effet d’une bombe : les corps sont explosifs, les images puissantes, la danse y est mélangée avec la violence. Son style énergique et sensuel est déjà tout tracé. Rapidement on voit apparaître à son égard de nombreuses critiques sur le côté bestial et sauvage de ses chorégraphies. En effet les danseurs sortent souvent meurtris de ses spectacles. On ira même jusqu’à lui trouver un côté inhumain.
Pour les uns c’est une sorte de quintessence de la création urbaine contemporaine et pour d’autres une vaste fumisterie. Cependant malgré les critiques, Vandekeybus parvient peu à peu à créer son propre univers. Il varie également ses chorégraphies en y insérant de nouveaux mouvements et en trouvant de nouvelles pistes.
Il crée en 1989 Les Porteuses de mauvaises nouvelles. Par la suite se succèdent de nombreux autres spectacles, notamment avec des danseurs aveugles. De 1993 à 1999, il est en résidence au