Usurpation didentité
Selon un rapport du Credoc, un Français a plus de chances de subir une usurpation d'identité qu'un cambriolage ou un vol de voiture. Le coût pour la société d'un tel phénomène frôle les 4 milliards d'euros.
Ce phénomène coûterait plus de 1.500 euros à chaque victime et serait très mal pris en charge par les autorités, ajoute le Credoc.
Le Credoc se base sur une enquête effectuée auprès de 2.000 individus représentatifs de la population française âgée de 15 ans et plus, dont 4,2% ont dit avoir été victimes d'un vol d'identité pendant les 10 dernières années.
Les usurpations d'identité seraient le plus souvent commises pour tromper les banques, obtenir des aides sociales, un permis de conduire ou la nationalité française.
L'usurpation d'identité ne constitue pas une infraction en elle-même dans la législation française. Elle peut uniquement être associée à un autre délit, comme le vol.
Le Code pénal punit "le fait de prendre le nom d'un tiers" uniquement si la victime encourt une condamnation pénale du fait des actes commis par l'usurpateur.
474 millions d'euros pour les assureurs et particuliers
Selon un calcul du Credoc, avec quelque 210.000 victimes, l'usurpation d'identité coûte 474 millions d'euros par an aux assureurs et aux particuliers, ces derniers ayant dû, pour un tiers d'entre eux, affronter l’épreuve de « prouver qu’ils sont bien eux-mêmes ». Près d'une victime sur deux est «incapable de savoir comment le fraudeur a réussi à obtenir ses données personnelles alors que 86 % des victimes estiment faire le nécessaire pour se protéger des risques», s'inquiète le Credoc.
Le coût global du phénomène de l'usurpation d'identité pour la société «est beaucoup plus élevé» que les 474 millions d'euros précédemment évalués : il faut y ajouter 1,4 milliard de préjudice pour l'Unedic, 1 milliard pour la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) et 1 milliard pour la Caisse d'allocations familiales