Usufruit
Le scandale de l’affaire Abramoff en 2006 à secoué les esprits et a entrainé, outre Atlantique, ne nouvelle révision de la règlementation sur le lobbying. En effet Jacques Abramoff puissant lobbyiste et proche du Parti républicain, a plaidé coupable d’escroquerie, de fraude fiscale et de corruption de responsables publics. Ces aveux ont fait tremblé la classe politique et l’entourage de G.W. Bush. En dix ans, Jack Abramoff, militant républicain, était devenu l’un des plus puissants lobbyistes à Washington. A la suite de ses déclarations, plusieurs élus, dont George Bush, qui avaient reçu de l’argent d’Abramoff ou de ses clients, ont annoncé qu’ils allaient le rendre. Un tel scandale pose bien évidemment la question de l’efficacité de la régulation des pratiques de lobbying et de la mise en place d’une éthique, surtout dans un pays où elle alimente toutes les caricatures, tous les excès et tous les fantasmes. Malgré ces images, force est de constater que les groupes de pression, font partie du paysage démocratique américain. En effet il y a longtemps que sur la scène démocratique américaine, les partis politiques ont du partager le premier rôle et composer avec les « pressure groups », dont ils ont d’ailleurs plus ou moins imité les méthodes de lobbying, et reconnaître ainsi, avec l’opinion publique, la puissance de cette troisième chambre, de ce gouvernement invisible. Pour André Mathiot les groupes de pression ne sont rien de moins que les forces sociales économiques et spirituelles de la Nation organisées et agissantes. Toutefois bien que leurs actions soient protégées par le premier amendement, ils se situent tout de même en marge de l’organisation administrative et constitutionnelle, et exercent sur les rouages de la machine politique une pression a peu près continue, freinant ou accélérant sa marche, luttant pour ou contre tel programme, telle législation, telle politique. C’est donc avec leurs revendications, leurs