Usage et possession
Tout d'abord, il est intéressant de constater que, d'un côté, de nombreuses personnes, généralement issues de pays développés, amassent de grandes quantités de choses. Or, force est de constater que dans la plupart des cas, ils possèdent déjà ce qu'ils achètent (vêtements à foison, excès de nourriture qui peut générer du gaspillage...), ou ce sont des choses dont ils n'ont de prime abord pas l'utilité (à quoi peut servir un grand piano à queue onéreux si l'on ne sait pas en jouer ?). Serait-ce dû à une société capitaliste et médiatique où l'image, la possession et la publicité sont devenues des valeurs dominantes ?
De l'autre côté, des gens moins aisés, parvenant à peine à subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille, seraient bien heureux de posséder ne fut-ce qu'un quart de ce que d'autres « oublient » dans un coin. D'où l'utilité des dons : prenons l'exemple des jouets. Quand un enfant passe l'âge de s'amuser avec certaines babioles, pourquoi les laisser s'entasser quand elles pourraient servir à égayer d'autres gamins ? En effet, si des objets ne nous servent plus, à quoi bon les garder ? Si l'on venait à en être dépossédé, nous ne sentirions pas frustrés étant donné que, de toute façon, nous n'en avions plus l'usage.
D'un point de vue plus financier, être millionnaire en a certainement tenté plus d'un. Or, quel profit en tirer ? Certes, l'argent contribue au bonheur individuel, mais son usage sous-entendrait que l'on sache comment l'utiliser à bon escient. Or parfois, suite au gain d'une grosse somme, des gagnants aux jeux de hasard perdent la tête en ne sachant pas comment réagir face à cet énorme pactole.
Toutefois, il conviendrait de s'entendre sur le mot « usage », car il semble