Union Européenne
Réponses aux questions
1. Il est difficile de fixer des limites à l’Europe, en raison même de l’absence de frontières naturelles claires. Cette difficulté est un problème majeur auquel est désormais confrontée l’UE, depuis que ces élargissements successifs l’ont finalement amenée à devenir frontalière de pays situés aux marges géographiques, floues, du continent, mais néanmoins candidats à son adhésion et qui invoquent son caractère ouvert pour y prétendre. Les acteurs doivent alors se contenter de « limites géographiques généralement acceptées » (doc. 2) – l’expression choisie témoigne de leur caractère contestable –, soit s’efforcer de définir ce qu’est un État européen, ce que s’est efforcé de faire le Conseil de l’Europe en associant la géographie (mais là encore de manière assez floue « en totalité ou en partie sur le continent européen ») et la culture, ce qui est finalement du ressort de la « volonté d’être considérés comme faisant partie de l’Europe » de chaque État candidat à l’adhésion à l’UE. Le traité de Lisbonne se garde bien de définir ce qu’est un État européen, et donc de fixer les limites de l’Europe, et partant de l’UE, mais fixe des conditions concrètes à l’adhésion, ce qui permet de contourner le problème, mais laisse le projet ouvert (doc 3). La première de ces conditions, définie en 2006, après les adhésions de 2004, est ce qu’on appelle la « capacité d’intégration » de l’UE, qui doit pouvoir continuer à fonctionner correctement. La seconde désigne les « critères de Copenhague », définis