Une vrai maison de fous
Tu crois ?
Oui, et je crois aussi qu'elle t'intéresse.
C'est vrai qu'elle est sympa.
Arrête de déconner ! Vous avez pourtant plutôt le sang chaud, en Amérique latine !
Oui, mais je vis depuis si longtemps en région tempérée que je me suis refroidi.
Faut croire que t'as attrapé un vrai coup de froid, pour supporter ta vie de célibataire après deux ans de vie en couple. Ça doit quand même bien te manquer, le soir, quand tu te couches ?
Mais c'est pas que ça, la vie de couple ! Et puis, le soir, je suis bien content d'écouter tranquillement ma musique au lit, en lisant un bouquin. Par contre, j'ai pas l'intention de te décourager si t'as envie de te marier. Je suis même d'accord pour être ton témoin.
En fait, ça me déplairait pas, mais pas pour trop longtemps, avec toutes les femmes que j'aimerais épouser.
T'aurais pas des racines en Amérique latine, par hasard ? Tu ferais peut-être bien de prendre une douche froide, avant de te coucher.
Je crois plutôt que je vais plutôt retourner au pavillon des filles, pour terminer la soirée. T'es partant ?
Non, merci. Faudra que tu te passes de témoin, cette fois. J'ai trop sommeil. Allez, bonne nuit, Joël ! Et sois prudent, n'oublie pas que tu vis dans une maison de fous.
Merci de me le rappeler. Si je me fais choper, je dirai que je m'appelle Luiz. En attendant, je vais vite me laver et me parfumer pour être irrésistible.
Sur ce, Joël sortit son trousseau de clés et déverrouilla la lourde porte d'entrée du bâtiment. Après avoir refermé la porte derrière Luiz, il monta les étages de l'escalier central.
Luiz se dirigea vers l'escalier du fond à droite, en direction de sa chambre, mais il s'arrêta en chemin pour cogner doucement à la porte de la chambre de Monsieur CALMY, qui avait été hospitalisé deux jours plus tôt.
Comment allez-vous, Monsieur CALMY, vous avez passé une bonne journée ?
Je suis content de vous voir, je me demandais où vous étiez passé.
J'étais en repos,