Jeanne ouvre et clôt le roman et tout au long des 14 chapitres, le lecteur découvre l'histoire de ce personnage. Née d’une famille issue de la petite noblesse de province, fille unique du baron Simon et de la Baronne Adélaide elle porte le nom de Jeanne le Perthuis des Vauds.
C’est une jeune fille âgée de 17 ans, jolie avec son visage à la Véronèse, blonde avec des yeux bleus, en bonne santé, et bien évidement riche. C’est une fille ouverte, naïve et qui a la joie de vivre et l’impatience de vivre.
Pendant ces 17 années passées à l'écart des réalités de la vie, surprotégée dans un univers clos, elle s'est nourrie de rêves et " enfin libre ", elle a voulu les vivre.
D'abord inadaptée au réel, Jeanne est devenue une handicapée du réel. Doublement victime de son éducation et de son imagination, Jeanne souffre d'une inertie du caractère.

_ Elle subit son mariage
_ Elle subit sa maternité
_ Elle subit les infidélités de Julien
_ Elle subit les mauvais comportements de Paul

Incapable de réagir, elle doit toujours être prise en charge :

_ Par son père qui décide de son mariage et d'envoyer Paul au collège.
_ Par l'abbé Tolbiac qui essaie de lui faire croire qu'une religion austère est la solution à ses problèmes;
_ Par Rosalie qui, à la fin du roman gère son reste de fortune et son reste de vie.

Les chapitres I à III sont consacrés à la jeune fille :

Jeanne a 17 ans. Une analepse rapide nous résume les années antérieures : de 0 à 12 ans, elle vit au domaine familial « les peuples » entourée de ses parents ; de 12 à 17 ans, elle vit dans un couvent : « Sacré cœur ».
Sa sortie du couvent est une sorte de "renaissance" pour elle. Mais, bercée d’illusion pendant son éducation et de nature idéaliste, elle ne possède pas les armes suffisantes pour affronter la réalité, les désillusions et les déceptions de la vie.
La brève période de 3 mois (du 3 mai 1819 au 15 août de la même année) est la seule parenthèse heureuse dans la vie de Jeanne. A peine