Une tempête sous un crâne
II) Les arguments
III) Le paradoxe final
I) Le dilemme et l’état d’esprit de Jean Valjean
* La première ligne du monologue, avec sa double interrogation négative à la 1ère personne, et la répétition du verbe se dénoncer, pose le dilemme : Faut-il qu’il se dénonce ou pas ?
On le retrouve après sous forme affirmative « Qu’est-ce que je parlais donc de me dénoncer ? » (l. 15) . Dans la partie du texte qui constitue le monologue, celui qui parle, à la 1ère personne, est Jean Valjean, et ses paroles correspondent à ce qu’il se dit alors pour justifier la décision qu’il doit prendre. Ses propos sont argumentés. Il va évaluer les 2 propositions et chercher des arguments pour arriver à une décision
* Bien qu’il soit dit qu’il se répond avec calme, il y a des signes qui indiquent une certaine agitation. En effet :
* Ponctuation : -Points d’exclamations (beaucoup) (l.5-6-8-10-13-14..32)
* Constats rapides et importants comme il a volé (l.5-6)
-Exclamatives :
* Cris d’indignation (Ah ! l.14-22)
I- Une douloureuse rêverie
a) Le choc des images
* Dès le 2nd paragraphe, le personnage se projette dans l’avenir pour évaluer les conséquences d’une dénonciation (prolepse) -> défilement d’une quantité d’images ordonnées sous un mouvement antithétique explicité par la locution prépositive « au lieu de » (l.18).
* Méditation visuelle :
* Images positives de Montreuil-sur-Mer (paradis) -> gradation spatiale : plan large -> resserré (champs, maison, chambre, livre).
* Images de l’enfer, celles du bagne.
=> 2 tableaux très opposés : diptyque.
* Méditation auditive : chant des oiseaux ≠ voix des surveillants, étrangers (l.25-26).
* Niveau lexical :
* 1er tableau : termes abstraits et mélioratifs (« respect », « honneur », « reconnaissance », « amour », adverbe d’intensité « si »).
* 2e tableau : termes concrets (« fouet », « marteau ») -> opposition lexicale.
* Niveau syntaxique :