UNE PENSE POUR L'ENFANT TRISOMIQUE
Chers amis,
Souffrez que je dénonce ce silence coupable, indifférent et cruel qui entoure cette frange de la population, qui, non seulement est défavorisée par la nature, mais, qui est également condamnée par notre société. Je veux parler des personnes qui présentent des déficiences en terme de comportement et de performances intellectuelles.
En ma qualité de mère d’enfant trisomique, permettez, chers auditeurs, que je partage avec vous mon expérience :
Qu’est ce qu’un enfant porteur de Trisomie?
Comment cette différence « d’état » est elle gérée par la société ?
Quelles perspectives pour une meilleure insertion sociale de ces laissés pour compte ?
L’enfant trisomique naît avec une anomalie génétique, qui se produit lors de la séparation des chromosomes. Il est caractérisé par des malformations plus ou moins marquées (morphologiques, cardiaques, etc.) et par un handicap (psychomoteur et neurologique avec trouble du langage et une déficience intellectuelle responsable de difficultés scolaires).
Il s’agit donc d’un enfant fragile, qui demande une attention soutenue et un suivi médical régulier par des spécialistes en cardiologie, ophtalmologie, oto-rhino-laryngologie, orthophonie, kinésithérapie, psychologie etc. Comme vous le constatez, la prise en charge d’un enfant trisomique est onéreuse.
Compte tenu de la mauvaise conjoncture économique, n’y a-t-il pas lieu de s’interroger sur le rôle joué par les autres acteurs de la société ?
En raison de certaines considérations culturelles, dans notre société traditionnelle ivoirienne, la naissance d’un enfant trisomique est vécue de façon tragique. Sa malformation effraie, si bien que l’enfant, traité de mauvais « génie » ou de « sorcier », voire « d’enfant serpent » est condamné par la société. Aussi, la communauté, y compris les parents géniteurs de l’handicapé, décide-t-elle de l’éliminer ou de l’abandonner.
Toutefois, au-delà des tabous de notre