Une parti de campagne
Tout d’abord, dans la nouvelle Une partie de campagne, Maupassant dresse un portrait ridicule des bourgeois en les décrivant comme des êtres grossiers. On peut le constater dans la description physique des personnages qui est très peu avantageuse. Entre autres, la description de Mme. Dufour nous laisse l’image d’une grosse femme qui se met très peu en valeur : «Elle respirait avec peine, étranglée violemment par l’étreinte de son corset trop serré; et la pression de cette machine rejetait jusque dans son double menton la masse fluctuante de sa poitrine surabondante.» Ainsi, Maupassant nous donne l’image d’une énorme dame serrée dans des vêtements trop petits dont le surplus de poids déborde de partout. De plus, le vocabulaire utilisé pour décrire les personnages est très peu élogieux : «laideurs», «grosse dame», «finesse primitive» et «envahissement de graisse». L’emploi de ce vocabulaire péjoratif dans la description nous donne une image d’une personne laide et peu attirante. La description psychologique des personnages va dans le même sens. En effet, les personnages sont montrés comme de petits bourgeois naïfs ayant peu de savoir vivre. On peut le dénoter lors de leur arrivée à la campagne alors qu’ils s’émerveillent devant un paysage ravagé : « «Voici la campagne enfin» et sa femme, à ce signal, s’était attendrie sur la nature. […] des deux côtés de la route, se développait une campagne interminablement nue, sale et puante.» Cet attendrissement des personnages devant la supposer campagne, qui est en réalité la banlieue de Paris, montre qu’ils ne sortent pas souvent de chez eux, qu’ils ignorent tout de ce qu’est la véritable campagne et contribue à les rendre extrêmement ridicules et naïfs. On peut aussi noter leur manque de savoir-vivre quand le père raconte ses histoires de canotier : «Et il les détaillait en connaisseur. Il avait canoté, lui aussi, dans son jeune temps, disait-il; voire même qu’avec ça dans la main - et il faisait