Une matinée difficile
Paul, 58 ans, vivait un réveil plutôt difficile ce lundi 28.08.2014, son équipe préférée, désormais championne du monde, a remporté la coupe du monde 2014 au Brésil. Ce fut un réveil difficile pour Paul justement à cause de cette victoire amplement méritée. Paul était si ému lorsqu’ils ont soulevé le trophée que cela l’a poussé à faire la fête, chanter, danser et surtout, ne l’oublions pas, boire.
Peut-être qu’il a bu un peu trop ce soir-là. Il ignorait complètement son identité, où il vivait et ce qu’il faisait, un peu comme Harpagon (L’avare) dans la fameuse scène où il se fait voler sa très chère cassette remplie de pièces d’or ! Petit à petit, cela lui revient jusqu’au moment où il se rendit compte : « Je suis en retard ! » criait-il. Il enfila à toute vitesse ses vêtements de travail, se brossa les dents et quitta son petit appartement. Paul devait à tout prix arriver à son lieu de travail : « J’y serais plus rapidement en métro, ma Ferrari sera trop lente dans ces fichus embouteillages ! ». Il avait raison, le trafic de Harlem était complètement figé aux heures de pointes matinales. La station de métro la plus proche se trouvait à deux kilomètres et demi, il y arriva en sprintant. Malheureusement pour lui, la station était noire de monde et Paul haïssait les foules, il était ochlophobique car il avait peur d’attraper des maladies. Alors, en longeant les murs dégeulasses, il parvint enfin à atteindre le quai. C’est à ce moment-là qu’appel son patron « Paul, où es-tu, c’est déjà la 15e fois ce mois-ci ! » Paul se focalisait désormais uniquement sur la conversation avec son patron et non sur les mille et un dangers du métro New Yorkais. Il y avait un métro qui arrivait sur la voie, malheureusement, ce ne fut pas le bon, il dut attendre encore un peu. Cette rame était remplie de monde, tous sortaient à cet arrêt et voilà que Paul se retrouva au milieu de la foule. C’était le comble absolu pour Paul qui se dégageait pour sortir à tout