Une machine peut-elle penser
Salva
T°4S Commentaire de philosophie
Ce texte est un extrait de l’Anthropologie du point de vue pragmatique du philosophe Emmanuel Kant : Le « je » dans sa représentation. Il s'agit dans ce texte de Kant de montrer que la possession du «je» permet de définir le sujet humain. Se saisir comme un «je pense », c'est se manifester en tant que conscience réfléchie. Ainsi tout homme doit être pensé comme un «je pense ». La conscience de soi est pensée en termes de "pouvoir", et est définie comme la condition de possibilité de toute représentation dans cet extrait. On peut donc à partir de ce texte en retirer une thèse qui est la suivante : La conscience de soi donne à l’homme sa dignité. On peut établir trois arguments de cette thèse : ce pouvoir de la conscience de soi est le privilège de l'homme, et fonde sa supériorité sur les autres vivants, la conséquence est que l’Homme est une personne d'un rang et d'une dignité incomparables aux objets, grâce à sa capacité de penser, et enfin le passage chez l'enfant au stade de la pensée (utilisation généralement de la première personne du singulier) introduit chez lui un important développement.
Kant nous invite donc à nous interroger sur ce qui distingue l'homme en tant que tel de tout autre être vivant.
Dans un premier temps (1°§) Kant affirme cette supériorité de l’homme sur les autres êtres vivants « Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l’homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. ». Par ce pouvoir l’homme se constitue comme sujet pensant capable de se saisir soi-même par un retour sur soi de la pensée. « Posséder le Je dans sa représentation », cette expression désigne la capacité qu’a l’homme de se penser lui-même, de se constituer à la fois comme sujet et comme objet de ses propres pensées, littéralement de se rendre présent à lui-même.
Kant