Une journée avec un sens en moins
Ce matin au réveil, c’est étrange c’est comme si j’étais dans l’impossibilité d’allumer la lumière, comme condamner à vivre dans le noir. Pas facile de se repérer, Je suis donc obliger de faire appel à ma mémoire afin de me souvenir plus ou moins de la place des objets, mais le plus utile c’est le toucher. Je me déplace donc dans mon appartement en touchant les choses qui m’entourent. Pour m’habiller, il me suffit de me rappeler comment est par exemple la veste que je veux porter, je les touche ensuite tour à tour afin de la retrouver. Pour les tee-shirt de couleur uni, là par contre c’est impossible… Mieux vaut opter pour un tee-shirt à motif.
Je prends mon petit-déjeuner sans trop de difficultés, par contre faire mon sac relève de l’impossible, étant données que je prends mes cours sur des feuilles, et que je les range dans des chemises de couleurs différentes. Dans la rue, je me tiens près des murs, de ce fait je sais lorsque j’arrive à un croisement, je traverse les passages cloutés en écoutant le bruit des voitures, mais ça relève un peu de l’impossible… heureusement je demande à des passants de m’aider.
En cours je suis obligée de me concentrer 10 fois plus, puisque je ne peux ni écrire ni relire mes cours, alors j’écoute, je me force à ne pas penser à autre chose. Le reste de la journée se déroule sans problème, le plus dur c’est dans la rue, c’est là que j’ai le moins de repère. Chez moi j’arrive plus ou moins à faire ce que je veux ; je sais quand l’eau des pâtes bout grâce au bruit, par contre j’ai du mal à chronométrer… alors je les goûte à plusieurs reprises. Pour les devoirs, là pas de problème dans le sens où je n’ai pas de cours à relire, je me contente de m’installer confortablement et d’essayer de me mémoriser tout ce que les profs ont dit. Là aussi c’est pas évident.
Enfin je vais me doucher, puis me coucher sans trop