Une idée utopique
Tout d’abord, pour comprendre que la surconsommation est pratiquement inévitable, il est important de constater quelle énorme emprise elle a sur la vie quotidienne du citoyen moyen. En effet, la consommation est partout. Selon une étude réalisée aux États-Unis il y a quelques années, les enfants américains sont exposés annuellement à plus de 40 000 messages publicitaires, chacun vantant les mérites d’un produit ou d’un service. Il serait donc presque surhumain de résister à l’appel du centre commercial dans un contexte où on nous bombarde constamment d’incitations à l’achat. Également, le magasinage n’implique pas seulement l’économie; c’est aussi un acte social. En effet, une étude réalisée par Jean-Charles Chebat, de l’Université de Montréal, démontre que les lieux de consommation sont, surtout pour les jeunes, un lieu d’échange et de rassemblement, remplissant le même rôle que les parvis d’église d’autrefois. Comme la consommation fait partie intégrante de la vie sociale, il serait difficile de la supprimer, voire de la réduire, puisque le genre humain est foncièrement grégaire. J’estime donc que, malgré le fait que la surconsommation m’emballe peu, elle est trop présente et ancrée dans notre vie quotidienne pour qu’on puisse chercher à s’en défaire.
Également, il est vain de chercher à résister à la consommation de masse, car