Une guerre des mémoires après la ww2 ?
De 1939 à 1945, la Seconde Guerre Mondiale a fait bien des ravages à travers la France et le Monde. Mais elle a aussi occasionné des conflits intérieurs d’ordre moraux et mémoriels au sein même de notre pays, qui ont conduit les Français à bien des attitudes face au devoir de mémoire qu’engendre un événement de cette envergure et de cette cruauté. Ainsi, comment cette mémoire des Français a-t-elle évolué au fil des années, et, aujourd’hui, de quoi se souvient-on ? Tour à tour, la France et ses habitants fut sous le choc de cette guerre sans précédent, puis dans un deuxième temps, elle se distingua par sa volonté d’occulter la totale vérité sur plusieurs sujets clés, avant finalement de faire preuve d’une volonté conflictuelle de s’opposer aux mythes erronés et aux légendes infondées, afin de rétablir la vérité sur les événements de cette tragique période ; Signe d’une « guerre de mémoire » qui enflait dans le pays, de la fin de la guerre à nos jours.
Tout d’abord, la France, au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, est sous le choc d’un lourd bilan humain, matériel et politique, et doit se reconstruire mentalement. Les séquelles de la guerre sont très importantes, et le souvenir de l’occupation et des années noires qui en découlent font encore souffrir les français. Ils sont désarçonnés par différentes sources de malheur et de problèmes qui se manifestent à l’échelle nationale : * Les soucis matériels que connait la France engendre l’appauvrissement des familles, dont un million sont sans abris, et généralement sous alimentée et vulnérable face aux maladies et à la faim. * Les pertes humaines sans précédent occasionnent un sentiment de deuil permanent, un déficit de plus de 500 000 naissances et toute une génération décimée par la guerre. Moralement, les Français ont donc du mal à se relever de toutes ces périodes de galère, de ces années