une dissertation sur la sémantique interprétative
La sémantique interprétative fondée par F. Rastier (Rastier, 1989, 1991, 1994, 1996 [1987] et 2001; Hébert, 2001), élève de Greimas et de Pottier, est une synthèse «de seconde génération» de la sémantique structurale européenne, développée à la suite des travaux de Bréal et de Saussure, puis de Hjelmslev, de Greimas, de Coseriu et de Pottier.
2.2 COMPOSANTES SÉMANTIQUES
Selon la sémantique interprétative, quatre composantes structurent le plan sémantique des textes (le plan du contenu, des signifiés, par opposition à celui de l'expression, des signifiants): la thématique (les contenus investis), la dialectique (les états et processus et les acteurs qu'ils impliquent), la dialogique (les évaluations modales, par exemple véridictoires : le vrai/faux, thymiques : le positif/négatif) et la tactique (les positions linéaires des contenus).
2.3 PALIERS SÉMANTIQUES
La microsémantique est rattachée aux paliers inférieurs du texte (du morphème à la lexie), la mésosémantique, aux paliers intermédiaires (du syntagme fonctionnel à la période, ce dernier palier pouvant dépasser une phrase) et la macrosémantique, aux paliers supérieurs du texte (au-delà de la période et jusqu'au texte). En simplifiant, nous dirons que ces trois groupes de paliers correspondent, respectivement, au mot, à la phrase et au texte.
2.4 SIGNES CONVENTIONNELS
Les signes conventionnels qu'emploie la sémantique interprétative permettent, notamment, de distinguer «signe», signifiant, 'signifié', /sème/ ou /isotopie/, //classe sémantique//, —Fleche droite |réécriture|.
2.5 TYPE/OCCURRENCE, MORPHÈME/LEXIE, SÉMÈME/SÉMIE
Les unités sémantiques connaissent deux statuts. Le type est une unité manifestée plus ou moins intégralement à travers ses occurrences; ainsi le contenu en langue du morphème « eau » ou « aim- » (dans « aimer ») est un type susceptible de varier en fonction de ses occurrences dans diverses locutions ou phrases. Le signe linguistique minimal s'appelle un