Une charogne baudelaire
Une charogne est le poème XXIX du recueil Les Fleurs du Mal dont la première édition eût lieu en 1857. Ce poème ci se situe dans un environnement altéré et décomposé . Le titre du recueil prend alors réellement sens après avoir lu "Une charogne" qui nous convie à comprendre que la beauté peut être faite de laideur. Car ce que Baudelaire refuse , c'est l'hypocrisie d'un lyrisme qui n'ose pas regarder en face la réalité des choses. Il va ainsi célébrer l'immonde et le petit fait réel a priori sans valeur .Nous pouvons ainsi voir l'ironie provocatrice du poète dans cette présentation paradoxale faisant germer la l'ébauche de la beauté du fond de la laideur. Mais le poème nous incite aussi à réfléchir sur le travail du poète et le rôle du poème.
Baudelaire, par les champs lexicaux qu'il emploie est décidé à choquer son lecteur. Mais surtout parce que ce vocabulaire est employé sous forme d'oppositions comme les antithèses inhabituelles « beau matin d'été si doux » précède de « charogne infâme » ou « pourriture » et « la grande Nature ». Les rimes également sont surprenantes comme « âme » et infâme », « doux » et « cailloux », « infection » et « passion » paraissant très contradictoires.Le poème instaure ainsi des chocs, notamment d'atmosphère instaurant un malaise comme le premier vers du troisième quatrain : « Le soleil rayonnait sur cette pourriture » .C'est cette ironie ajoutée à des oxymores comme « carcasse superbe » ou « comme une fleur s'épanouir » précédant le mot « cuire », terme culinaire peu approprié à la situation, qui parvient à nous mettre mal à l'aise. Ainsi, en associant des termes incompatibles, Baudelaire crée une fusion entre le beau et le laid, entre les « fleurs » et le « mal », rendant indisociable le lien lien existant entre eux.
Le lexique choisit dresse une description repoussante de la scène, s'aidant d'amplification comme le lexique de la vermine qui est particulièremnt éxagéré : «