Quel vacarme ce soir. C'était comme un bourdonnement continu de bruits et de sons intolérables. On l'aurait presque confondu, à un kilomètre à la ronde, à une sirène alertant la fin d'un monde, qui déjà consumait sa sève trop pourri par un soleil noir. Quand on y pense, c'est assez agréable de voir réunies d'un seul objectif horrible, des vies qui ne se connaissent pas, mais par leur puissance, ou leur faiblesse connaissent un mouvement émouvant. Ils criaient ou chantaient des larmes d'ivresses incompréhensibles, tout autant que déchainées au sein de l'ouïe de chacun. Ainsi, ils finiraient surement cette soirée là dans un bain de rouge ou de vin frais, remplaçant l'eau alors finie. On pourrai qualifier de nombreux mots ou pensées ces genres de manifestations hasardeuses, semées d'une voix singulièrement plate mais ardue. C'est alors que sans prendre garde au mouvement féroce de la pièce, une musique seule emplit tout l'espace. Le vacarme s'effaça face à la muse belle qui frappait d'un coup dur. Seulement, les vies s'approchèrent toujours attirées d'une simple attraction auditive. Les canons du tambour tonnait le rythme, suivi du scintillement coriace de grillon de fer. Ça pétaradait d'une note répétée mais bonne, au son de la trompette et de l'accordéon qui jouait la mélodie envoutant les hommes et femmes, rassemblés autour de ce feu qui s'en nourrissait. Le sol tapait des pieds par les instruments et par les claquements de mains affolés. On s'épanouissait à une saveur venant de régions orientales, une Amérique nouvelle trouvée au sein d'un chant soudain harmonieux. Cependant le temps venait jouer de ses vices, pour laisser passer un doux moment désigné maintenant comme vécu. Le bruit revint rudement pour chacun, mais personne ne s'en plaignait. On laissait passer, on était presque vicieux, comme notre tueur. On se devait de l'imité quitte à perdre raison. Il avait raison, au début. Vivre un instant pour mourir le reste du temps. Quel vacarme incessant, la