Un parricide
Il existe deux types de patients. La classification tient compte du terrain et de la personnalité des patients. 1. Les patients de type I, chez lesquels la consommation excessive d’alcool serait associée à des troubles tels que la dépression ou l’anxiété et des conséquences somatiques importantes. 2. Les patients de type II chez lesquels la conduite d’alcoolisation serrait plus liée à des facteurs génétiques (antécédents familiaux), au sexe masculin, au début précoce de l’adolescence avec une fréquence non-négligeable de troubles de la personnalité (conduites antisociales).
En fonction de cette classification on doit tenir compte de trois axes : biologiques, socioculturel et psychologique.
Le domaine de la génétique va apporter dans l’avenir quelques éclaircissements dans l’explication de l’alcoolisme. Les expériences sont parties d’un constat : les enfants issus des familles alcooliques qui seront adoptés par des familles abstinentes deviennent facilement alcooliques à l’âge adulte.
Le contexte socio-culturel tient compte du spécifique régional. La " culture " de la cuite et de l’alcoolisation est une constante au niveau des différents nations. Chaque pays présente son propre modèle de relation avec l’alcool. Dans des sociétés en crise, confrontés à la perte de valeurs traditionnelles, l’alcool, comme les autres substances psychotropes, remplit un rôle de ligand, facilitant la communication et l’acceptation d’une réalité de plus en plus rude et difficile à accepter. Il convient de préciser qu’il existe plusieurs façons de consommation : le solitaire - qui boit pour oublier, pour cacher sa détresse –et les fêtards – qui cherchent un milieu protecteur, socialisant, l’alcool étant le vecteur du groupe. Le partage d’un objet-sensation commun – l’alcool – permet l’affirmation de chacun des membres du groupe.
L’aspect psychologique tient compte d’une personnalité prédisposante, marquée par l’impulsivité et l’intolérance à la frustration,