1) La difficulté de Mathilde à faire son deuil :

Un long dimanche de Fiançailles est au fond le roman d’une recherche passionnée principalement pour l’histoire d’amour entre Mathilde et Manech . Deux ans plutôt, son fiancé Manech est parti sur le front de la Somme, comme des millions d’autres, il est « mort au camp d’honneur ». C’est écrit noir sur blanc sur l’avis officiel. Pourtant Mathilde refuse d’admettre cette évidence. Pour elle, si Manech était mort elle le saurait ! La jeune veuve blanche est convoquée dans un hôpital auprès d’un certain Daniel Esperanza. Cet ancien sergent agonisant lui raconte que Manech, le fiancé de Mathilde, n’était pas mort tué par l’ennemie comme le faire-part officiel le lui a fait savoir.
Manech, avec quatre confrères, était condamné à mort pour mutilation volontaire. Au lieu de les exécuter, on les a jetés, bras attachés, dans
Le no man’s land situé entre la tranchée des Français et celle des Allemands, pour les y laisser mourir.
Bouche bée de ce que raconte le sergent, Mathilde prend la résolution d’élucider les circonstances de la mort de Manech. Elle ne fera donc pas son deuil, et sera à sa recherche qui sera considéré comme impossible par tout le monde.
Ne pouvant pas bouger, elle va rédiger des lettres et de petites annonces pour retrouver les témoins encore vivants, ou recueillir les témoignages que les soldats tués par la guerre ont fait aux siens avant de mourir, pour posséder le plus d’information possible sur « la mort » de Manech.
N’ayant pas le choix, elle est presque exclusivement réduite à la communication écrite, la recherche menée par Mathilde s’organise autour de la lecture : elle lit et relit assidument les lettres reçues afin de pouvoir compléter ses données incomplètes, afin de découvrir les repères qui pourraient faire avancer son enquête.
La jeune fille comprends, dés le premier moment, que sa recherche sera longue et difficile.
Elle se met à enregistrer tout ce qu’elle dépiste, de peur que