Un handicap: un frein à la formation
Chaque année, 468 000 personnes d’âge actif connaissent une situation de handicap et, au cours de sa vie active, une personne sur deux sera confrontée, directement ou indirectement, à une situation de handicap, durable ou réversible.
Avec un taux d’emploi de 2,6 % et un taux de chômage de longue durée de 53 %, l’insertion professionnelle des personnes handicapées est difficile. Les entreprises sont encore loin de remplir l’obligation légale de compter 6 % de salariés handicapés. D’ailleurs, en 2008, un quart des sociétés privées ont dû payer des pénalités. Selon les employeurs, le recrutement de ces publics est complexe, étant donné la disparité des handicaps, leur sous-qualification (79 % ont un niveau de formation inférieur au bac)et le décalage entre leurs besoins et le profil des candidats.
Mais grâce à des initiatives prises par certaines entreprises pour amener de jeunes handicapés au niveau de formation requis, le taux d’emploi des personnes handicapées progresse de 0,1 % par an depuis 2007. Parallèlement, le nombre des établissements n’employant aucune personne handicapée a diminué : 10 500 entreprises en 2009, contre 25 000 en 2006.
Les demandeurs d’emploi qui se déclarent travailleurs handicapés affichent un manque de qualification et accèdent peu à la formation professionnelle continue.
Sur 1,8 million de personnes handicapées en situation de travailler, 83 % ont un niveau inférieur au bac et la moitié ont plus de 50 ans, ce qui explique leur fort taux de chômage (20 %) et une durée moyenne de chômage doublée.
Ce défaut de qualification est autant dû aux problèmes d’accès à la formation initiale, qu’au secteur et type d’emploi tenu par ces personnes en début de carrière (fréquemment dans l’industrie ou le bâtiment). La reconversion est d’autant plus difficile que le système de formation professionnelle continue est peu adapté : quasi-absence de formations à temps partiel notamment et