Un bout de l'explication du texte de kant

422 mots 2 pages
« Je » est un pronom personnel, mais a ici la forme d’un substantif et a pour valeur celle d’un nom propre. C’est cette faculté de l’homme de s’exprimer à la première personne du singulier qui le distingue de l’animal et des autres êtres de la nature. Ainsi « je » exprime la conscience de soi. Pour Kant, la conscience est un pouvoir et non une chose. Grâce à elle, l’homme peut « se penser », il peut ainsi formuler ces pensées avec un « je pense ». Kant rejoint par là la tradition rationaliste laissée par Descartes et son Cogito. Il montre que la conscience de soi fait la dignité et la valeur de l’homme. En effet, l’utilisation de « je » ramène tout acte ou pensée à la personne et leur donne une unité. L’homme, la personne, doit alors répondre de lui-même, illustrant par là le principe de responsabilité. C’est un sujet conscient qui, malgré le temps qui passe et les changements, reste lui-même.

Par cette conscience, l’homme est fondamentalement différent des animaux « dont on peut disposer à sa guise ». Il possède une dignité, il ne se contente pas uniquement de satisfaire ses besoins, il essaye de donner un sens à sa vie selon certaines valeurs et principes. L’homme est bien un sujet moral. Il est également mis en évidence que toutes les langues possèdent une façon de parler à la première personne et cela souligne la présence dans l’esprit de tout homme.

D’après Kant, la possibilité de dire « je » ne vient que progressivement pendant la petite enfance. Au début il parlerait de lui à la troisième personne, mais après avoir pris conscience de sa personne, il ne revient plus à ces anciennes manières. Il peut ainsi penser les sensations de son corps telles que la faim. L’enfant peut désormais ramener ses états à lui. Il met alors le monde à distance et s’affirme personnellement. Avec la troisième personne, correspond le côté immédiat des sensations exprimées, et avec l’emploi de la première, il est capable de faire un retour sur ses pensées. Par exemple,

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