Elle ouvrit la porte. Puis, elle vint s’asseoir à l’intérieur du bar. Elle prit un café, se saisit d’un carnet et commença à écrire. Je ne la perdis pas de vue pendant tout le temps où elle fut présente à sa place, juste à quelques mètres de moi. Cette femme était sublime ; elle était d’une beauté classique. Son visage exprimait la pureté et son sourire représentait la douceur. En ne cessant de la contempler, j’admirais ses moindres actions et ses gestes les plus superflus. Habitée par ce qu’elle exprimait sur ses feuilles de papier blanc, elle semblait transportée par une force divine et créatrice. Rien, ni personne, ne pouvait interrompre l’incroyable harmonie qu’elle avait tissée autour d’elle. Au cœur de l’abîme dans lequel nous voguions avant son entrée, elle avait apporté la fraicheur, la beauté et le réconfort visuel qui nous manquait tant. Elle avait contribué, sans le désirer réellement, à notre épanouissement. Le secret de cette femme, si je devais l’analyser aujourd’hui, résidait en son apparence, à la façon dont elle se déhanchait, à la manière dont elle plissait ses jolies yeux ; elle symbolisait la grandeur d’un univers apaisant et dans le même temps terrible de par sa perfection. Elle attribuait au désir toute la place qui lui était due ; elle distillait l’enseignement d’une esthétique parfaite : la sienne !
Elle me prouvait ce que je savais déjà depuis fort longtemps : les femmes détiennent en leurs mains le destin du monde. Qu’elles soient asiatiques, africaines ou européennes et qu’importe leur religion ou leur culture ! elles conservent en elles un instinct les rendant uniques, magnifiques et séduisantes. D’une parade, d’un simple regard perdu dans le votre, ces déesses sont capables de vous révéler ou de vous confondre. Elles sont la définition même du risque à prendre dans nos pâles existences. De leurs passions, de leurs sentiments, de leurs actes, elles déroulent le long fils de l’histoire pour nous y incorporer et nous donner un sens, un