Tête de Faune, Arthur Rimbaud – Analyse

Strophe 1

- La répétition du son “f” ou “v” donne une certaine légèreté à la strophe. On entend dans le poème le soufle du vent dans les feuilles des arbres.
- L'écrin représente la forêt remplie d'objets précieux: la faune et la flore
- En entendant “taché d'or”, on pense à “trésor”. En effet, l'écrin est caché dans la feuillée, rempli de merveilles de la nature, tel un trésor serait caché dans le sol.
- L'or recouvrant l'écrin sont les fleurs et les abeilles.
- Le 1er et le 3ème vers sont ressemblants: l'écrin d'or et les feuilles splendides, toutes deux expriment une merveille, une beauté riche. Par contre, le 2ème et le 4ème vers sont contraires: “La feuillée incertane” est doux, calme, hésitant, alors que “vif et crevant” est fort, éclatant, voire même un peu agressif.

Strophe 2

- Ligne 5: On revoit la peur et l'incertitude du vers 2. Mais, de nouveau, la strophe devient plus éclatante et violente vers la fin.
- L.3 et L.7: “Le baiser dort” et “vin vieux” représentent la vieillesse faible, tranquille, paisible. On y voit périr lentement la nature.
- Par contre, toute la vigueur et l'énergie de la nature revient comme dans une explosion. On trouve l'image du phénix: la nature mourant, puis rennaissant de ses cendres. “Les fleurs rouges” et “sa lèvre brunie et sanglante” sont le reflet de la lueur chaude et brulante des cendres rouges.
- Cycle de la vie et chaine alimentaire: le faune mange les cendres d'autrui, ce qui lui donne la vie.
- Le premier et dernier vers de chaque strophe sont liés: dans la strophe 1, on parle “d'écrin d'or” et de “broderie exquise”, tous deux des objets de luxe. De même, dans la strophe 2, on retrouve le même champs lexical dans le premier et dernier vers: “les yeux” et “la lèvre”, faisant partie du