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À la suite des éruptions volcaniques, le Bourg de Basse-Pointe
Nuées ardentes et crise du sucre
Au début du XXe siècle, la Martinique a subi de nombreuses secousses : grèves en 1900, éruptions de la Pelée de 1902 à 1904, cyclone en 1903. À cela s’ajoute une crise du sucre qui, avec des hauts et des bas, commence dès 1884. la fin de 1902, suite aux éruptions de la Pelée, la population de la Martinique aurait diminué de 31 000 personnes, soit 14 % de la population. L’ensemble des pertes en vies humaines consécutives à la seule éruption du 8 mai pourrait être estimé à 28 000 personnes. L’éruption du 30 août a, semble-t-il, causé la disparition d’un millier de personnes. Ainsi, environ 29 000 habitants auraient péri entre le 8 mai et le 30 août 1902. S’ajoutent à la diminution de la population martiniquaise les 2 000 qui abandonnèrent l’île pour aller en Guadeloupe, en Guyane, à Sainte-Lucie, Trinidad ou même en France métropolitaine.
À
patie des réfugiés s’est fixée durablement dans la ville. Saint-Pierre perdit du même coup et définitivement sa prééminence antérieure. Sur le plan économique, les éruptions du volcan s’inscrivent dans un contexte peu favorable et il n‘est pas toujours aisé de déterminer de façon précise la part qui, à partir de 1902, revient à la catastrophe et à ses suites.
Dès 1884, l’économie des Antilles est touchée par la crise mondiale de surproduction du sucre qui tend à s’aggraver au début des années 1900. Les usines connurent de graves difficultés financières et certaines travailLes sinistrés ont dû être hébergés. lèrent même à perte. Les grandes On a parlé de 25 000 habitants grèves des ouvriers agricoles en sans foyer. Pour acfévrier 1900 toucueillir les sans-lochèrent toutes les Un contexte gis la colonie fit édirégions sucrières de économique fier rapidement de à l’expeu favorable Martinique,celles de «nouveaux villaception de ges». En 1901, Fort-de-France Saint-Pierre et de l’extrême sud. comptait 14