Tropisme
Ce texte est de Nathalie Sarraute et vient du recueil Tropismes, écrit de 1939 à 1957. Ce sont de brèves argumentations expliquant les réactions primaires de la pensée arrivant avant la conscience. Dans ce texte, Nathalie Sarraute critique la société de consommation. C'est-à-dire les commerçants et les consommateurs. Dans un premier temps, je mettrais en évidence le lien entre ce texte et le genre de l’apologue. Puis j’étudierais ces procédés satiriques.
L’apologue est un récit bref, comme notre texte, ayant pour but de plaire et d’instruire. Les verbes de ce texte sont à l’imparfait « s’étiraient ». Il est atemporel et universel. Le lecteur peut ainsi réinsérer le texte dans son époque. Il a une qualité d’adaptation dans le temps. Ce temps représente une action réelle. Le moment est en cours d’accomplissement, le moment est vague. Cela est aussi permis par la description floue des lieux. On se trouve dans une ville mais on ne sait pas exactement où elle se trouve ni son nom. On retrouve juste un lexique basique de la rue « murs » « façades » « arbre » « banc » « trottoirs » « maisons ». Ce lieu relève de l’imagination de lecteur. Les personnages, eux aussi, sont floues. Ils sont présents par des pronoms « ils » et « eux ». Ils n’ont pas d’identité individuelle, ils appartiennent à un groupe. Ils n’ont pas de nom et pas d’âge et sont exclusivement fait pour la critique. Cependant, il y a un second groupe de personnages : « les petits enfants » qui font supposer l’appartenance du premier groupe à l’âge adulte. Néanmoins, cela reste très évasif. Sarraute installe une ambiance lourde et désagréable « moite » « tiédeur », surenchérit par un lexique néfaste « sale » « sombre » « morte ». On ressent une atmosphère pesante, étrange et assez statique « immobile ». En opposition avec l’ambiance du magasin. Elle est rythmée par la répétition « s’allumaient, s’éteignaient », on ressent une atmosphère lumineuse, frappante (limite agressive) et régulière. De