Trop de consommation tue la croissance
La consommation peut avoir un effet négatif sur la croissance si les entreprises produisent au maximum de leurs capacités. Elles peuvent être amenées à délocaliser leur production afin de répondre plus vite, et à moindre coût, à la demande. De fait, le cercle vertueux précédemment présenté est rompu. La consommation va alors entraîner une destruction de l'emploi et s'autopriver de son rôle de moteur de la croissance. Nous pouvons aussi remarquer que la consommation peut entraîner des poussées inflationnistes. L'offre n'étant plus en mesure de répondre immédiatement à la demande, les prix augmentent et les consommateurs se trouvent dans l'incapacité totale ou partielle de consommer comme au préalable. Enfin, notons également qu'avec le développement du commerce international il est aisé de faire jouer la concurrence. Par conséquent, la consommation de biens marchands n'est pas nécessairement tournée vers la France. Dans ce cas, elle profite aux pays étrangers et n'influe pas sur la croissance nationale. Par ailleurs, les libéraux soutiennent que l'investissement est fondamental pour le développement de la consommation, mais cette dernière se fait toujours au détriment de l'épargne, laquelle permet de financer les investissements. C'est pourquoi les keynésiens prônent une intervention de l'État. Non pas par solidarité nationale, mais parce qu'il existe de fortes disparités en France et qu'ainsi chacun pourrait consommer équitablement. Cependant, il existe un revers de la médaille : c'est aussi l'augmentation de la consommation non marchande qui peut contribuer à un affaiblissement du PIB. En effet, une telle consommation contribue à la détérioration des déficits publics (ex. : déficit de la