Tricherie de l'education nationale
Avait-on jamais vu ça ? Il faut se rendre à l'évidence : c'est certainement à la plus grande tricherie de toute l'histoire de l'Education nationale que nous venons d'assister en ce mois de janvier lors des évaluations nationales de CM2.
Comme chacun le sait, ces tests ont rencontré dès leur mise en place en 2009, une importante contestation sur les points suivants : date et conditions de passation, contenu des exercices, mode d'évaluation, communication à l'extérieur de l'école et risques de mise en concurrence. Souvenons-nous des premières déclarations de X. Darcos qui, avant de se rétracter, annonçait en janvier 2008 : "Les résultats obtenus par chaque école seront mis en ligne sur Internet pour permettre aux parents d'en avoir connaissance."
Prétendument mises en place pour les élèves, ces évaluations avaient un but moins avouable mais bien plus logique au regard de la politique scolaire actuelle : attribuer un taux de réussite à chaque école pour l'avènement d'un grand marché scolaire vers lequel nous avançons (suppression de carte scolaire, primes en tous genres, destructions massives d'emplois, discours sur le mérite et politique du chiffre). D'ailleurs, seule cette analyse peut expliquer l'état de véritable hystérie constaté dans certaines inspections pour la simple absence de quelques livrets...
Tout le monde ayant compris cela, chacun s'y est mis ! Des parents qui surfent sur le net pour découvrir en avant-première le contenu des livrets afin de faire réussir au mieux leurs progénitures. Des enfants qui se retrouvent contraints au bachotage de dernière minute chez eux ou en classe. Des enseignants qui, par crainte d'être mal jugés, contournent les contraintes : révisions ciblées en classe et à la maison,