travail français 1ereS
1) une scène violente Tout le passage est une succession de violences faites à l’encontre de l’héroïne. La première étape de cette narration (jusqu’à la ligne 11), est l’interrogatoire draconien[4] de Suzanne. L’utilisation du pronom personnel « nous », dans la phrase prononcée par l’une des religieuses, « elle aura écrit (…) contre nous (…) » (l. 3), suggère une opposition nombreuse à l’isolement de la victime. Les religieuses s’adressent à elle en lui donnant des ordres, par des impératifs : « Donne tes papiers » l. 1, « révèle ce qu’ils contenaient » l. 2, « Sœur Suzanne, voyez… » l. 7. Il est aussi question de Suzanne sans qu’on lui parle directement, alors même que tout tourne autour d’elle. La deuxième réplique (l. 3-6) est prononcée au sujet de Suzanne comme si elle n’était pas présente : « Madame, il faut disposer de cette créature, si vous ne voulez pas qu’elle dispose de nous » l. 5-6. L’utilisation de l’auxiliaire de modalité traduisant l’obligation, de même que le mot « créature » traduisent à la fois la réification de l’héroïne dans l’énonciation des religieuses, et le sentiment d’un danger