travail français 1ereS

493 mots 2 pages
I. La Passion de Suzanne Dans une lettre où il présente l’ouvrage, Diderot estime que celui-ci eût pu recevoir l’épigraphe « son’ pittor anch’io ». Cette phrase en italien, prononcée par Raphaël, signifie « moi aussi je suis peintre ». Diderot, par cette citation célèbre, réservée mais proposée sous forme de prétérition[3] néanmoins, voulait insister sur le caractère non seulement pittoresque mais pictural de sa prose dans La Religieuse. Il se plaçait ainsi dans le droit fil de la devise horacienne de l’ut pictura poesis, « la poésie est comme la peinture », longtemps interprétée comme l’affirmation d’une filiation entre poésie et peinture. La scène racontée par la narratrice constitue en effet une sorte de tableau de genre, destiné à faire impression sur le narrataire en lui faisant revivre la violence de ses persécutions.
1) une scène violente Tout le passage est une succession de violences faites à l’encontre de l’héroïne. La première étape de cette narration (jusqu’à la ligne 11), est l’interrogatoire draconien[4] de Suzanne. L’utilisation du pronom personnel « nous », dans la phrase prononcée par l’une des religieuses, « elle aura écrit (…) contre nous (…) » (l. 3), suggère une opposition nombreuse à l’isolement de la victime. Les religieuses s’adressent à elle en lui donnant des ordres, par des impératifs : « Donne tes papiers » l. 1, « révèle ce qu’ils contenaient » l. 2, « Sœur Suzanne, voyez… » l. 7. Il est aussi question de Suzanne sans qu’on lui parle directement, alors même que tout tourne autour d’elle. La deuxième réplique (l. 3-6) est prononcée au sujet de Suzanne comme si elle n’était pas présente : « Madame, il faut disposer de cette créature, si vous ne voulez pas qu’elle dispose de nous » l. 5-6. L’utilisation de l’auxiliaire de modalité traduisant l’obligation, de même que le mot « créature » traduisent à la fois la réification de l’héroïne dans l’énonciation des religieuses, et le sentiment d’un danger

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