transport mulmodale
Par Adrien Cahuzac - Publié le 11 juillet 2013 | L'Usine Nouvelle n° 3339 Boissons, Danone, Fret, SNCF L’adaptation des quais de chargement a coûté 7 millions d’euros.
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Danone achemine désormais 60% de ses flux d’Evian et de Volvic par train. Il lui aura fallu cinq ans d’efforts. Prochain objectif, le transport multimodal pour La Salvetat.
"Le transport ferroviaire, ça marche et ce n’est pas plus cher", affirme-t-on chez Danone. En 2008, la division Eaux (Evian, Volvic, La Salvetat…) du groupe se fixe l’objectif de réduire de 40% son empreinte carbone en cinq ans. Il cible le transport, qui pèse 42% des émissions de CO2, contre 51% pour l’emballage et 7% pour l’énergie.
La méthode
La contrainte Fret SNCF a mis fin au transport de wagons isolés en 2009, mais Danone souhaitait augmenter la part du transport ferroviaire de ses eaux minérales en bouteille pour réduire son empreinte carbone de 40% en cinq ans.
La solution Danone a travaillé avec Fret SNCF et investi 7 millions d’euros dans ses usines d’Evian et de Volvic pour agrandir les quais de chargement de ses gares et faire entrer des trains entiers.
Le résultat 60% des volumes produits par Evian et Volvic partent en train, contre 40% il y a cinq ans. Chez Evian, on compte 40 000 camions en moins sur les routes chaque année.
En 2009, Fret SNCF se restructure, en raison de la libéralisation du marché ferroviaire de marchandises en Europe, et revoit sa politique commerciale. "Nous faisions beaucoup de transport avec des wagons isolés qui partaient des usines. Ils étaient ensuite ajoutés à d’autres wagons dans nos centres de tri. C’était long et cela coûtait cher à la SNCF. Nous avons arrêté", explique Yves Antoine, le directeur commercial de Fret SNCF, responsable de l’agroalimentaire.
Toutefois, l’empreinte carbone d’une palette acheminée par train est dix fois inférieure à son transport par la route. "Il a fallu changer totalement de modèle pour continuer