Traditions éthiques antiques et modernes
Platon est le penseur de l'Idée du Bien, en tant que lumière et possibilité d'accès à la connaissance.
Aristote a donné à l'éthique une forme organisée et a apporté de nouvelles grilles conceptuelles. Aristote définit ainsi dans l'Éthique à Nicomaque, quatre causes, la plus importante à son sens étant la cause finale, qu'il développe dans la notion de téléologie. Pour lui, la règle d'or de l'éthique est la recherche du telos, de la cause finale, qui trouvera son accomplissement par la juste mesure, la recherche de la bonne moyenne, en vue du bonheur. Aristote considère l'éthique d'une manière plus anthropologique et naturaliste que Platon.
L’Éthique de Nicomaque d’Aristote
On prétend parfois qu’il n’y a pas de vérité en morale. On dit qu’une valeur ne se démontre pas. Le bien et le mal ne relèveraient pas du vrai et du faux. Aristote, dans L’Éthique de Nicomaque, montre que toute connaissance, toute action, toute délibération tendent vers une fin, un but suprême.
Selon Aristote, cette fin, c’est le bonheur. La recherche de ce dernier nous pousse à l’action. La différence spécifique de l’homme par rapport à l’animal, c’est son âme rationnelle. Sa fin suprême sera donc l’activité rationnelle, exercée selon l’excellence, selon la vertu.
« La nature de l’homme est de poursuivre cette fin parfaite, le souverain bien, et de parvenir au bonheur. » « Le bonheur consiste, dans la vie et dans l’activité, et si l’activité de l’homme de bien est vertueuse et agréable en elle-même; si, d’autre part, le fait qu’une chose est proprement nôtre est au nombre des attributs qui nous la rendent agréables si enfin nous pouvons contempler ceux qui nous entourent mieux que nous-mêmes, et leurs actions mieux que les nôtres, et si les actions des hommes vertueux qui sont leurs amis, sont agréables aux gens de bien, dans ces