Toute la vérité est-elle vérifiable ?
La notion de "vérité" reste propre à l'homme puisque créée pour lui et comprise par lui. Elle est un pilier essentiel de notre vie : lorsque nous attendons que le feu passe au vert pour démarrer la voiture, que nous écoutons les explications d’un professionnel,... Elle est si liée à nous même que cela nous semble évident et que nous ne voyons pas l’intérêt de bien la définir. Pourtant parce qu’elle est nécessaire à la vie que nous menons et au bon équilibre des choses, il est important d’en donner la définition la plus exacte possible.
De nombreuses personnes ont cherché à définir cette notion et plusieurs définitions sont de nées de ces recherches, se corrigeant les unes les autres. La première définition caractérisait la vérité comme se confondant avec le réel. Mais, la réalité n'est ni vraie ni fausse, elle n'est qu'un référent extérieur pour la pensée. Il s'ensuit donc que réel et le vrai ne se recouvrent pas. Le savoir devient subjectif dès qu'il est mis sous forme de mots car on préfère certaines expressions à d'autres, mais la réalité est brute, froide, objective, et se moque bien de nous plaire. Cette connaissance nous mena à la deuxième définition fixant ce qui est vrai, vrai au sens cartésien mais aussi spinoziste, comme se confondant avec l’évidence indubitable. Cette définition associe certitude et vérité, ce qui peut déboucher sur le fanatisme et des assertions fausses d’après la science. De cette constatation est née la définition actuelle de la vérité, élaborée par Isaac Israëli au 8ème siècle, puis reprise par Thomas d'Aquin : l'adéquation ou l'accord d'une idée (la pensée, le savoir ou le discours) avec ce dont il est objet (la réalité).
Mais, pour certifier que nous ne sommes pas dans l'erreur, il faut être sûr que la vérité est vérifiable. Pour la vérifier, il faut la soumettre à un contrôle en s’assurant qu’elle ne peut pas être contredite par qui que ce soit et qu’elle est vraie en tout