Mon analyse: L'œuvre de Pascal Quignard est composée de deux grandes parties, certes inégales dans leur volume, mais clairement affichées. La mort de Madeleine constitue, de fait, un point d'orgue dans l'œuvre quignardienne. Marin Marais qui a cherché les honneurs, qui a accepté les avances de Toinette, a contribué à la déconfiture de Madeleine, blessée, trahie, meurtrie, qui finit par se pendre après avoir écouté les quelques notes jouées par Marin Marais à son chevet.
Cette mort, qui permet au lecteur de comprendre le sens réel du titre - « Tous les matins du monde sont sans retour », est l'élément déterminant bouleversant l'existence même de Marais. Jusqu'alors intéressé par le pouvoir et les intérêts de la vie de cour, il se met à rechercher l'essence de la musique, sa substance intrinsèque et ce pour quoi elle composée.

Chapitres 1 à 7
Au printemps 1650, Mme de Sainte Colombe meurt. Inconsolable, son mari compose à cette à cette occasion Le Tombeau des regrets et fait bâtir une cabane où il perfectionne l'art de la viole. Très tôt, il enseigne la musique à ses deux filles, Madeleine et Toinette. Rapidement, ils font des concerts à trois violes où se rendent les seigneurs. Un jour, M. Caignet, joueur de viole attitré de Louis XIV, demande à Sainte Colombe de se produire à la cour. Ce dernier refuse et congédie le courtisan, lequel revient peu de temps après accompagné de l'abbé Mathieu. Sainte Colombe s'obstine dans son refus. Suivant les injonctions du roi, les courtisans n'assistent plus aux concerts. Pendant plusieurs années, Sainte Colombe et ses filles vivent heureux. Un jour, après avoir joué Le Tombeau des regrets, il voit apparaitre sa femme. Cet évènement est immortalisé par le peintre Baugin qui fait un tableau de la table près de laquelle Mme de Sainte Colombe est apparue.

Chapitres 8 à 13
Marin Marais, un jeune homme de 17 ans, se rend chez Sainte Colombe pour devenir son élève. Sainte Colombe l'écoute jouer et lui demande de revenir