Ennahdha I/ Présentation du parti : Président : Rached GHANNOUCHI, ancien professeur de philosophie, converti aux thèses des frères musulmans lors de ses études au Caire. Il dirige une revue « Al-Ma’arifa ». Il fonde, avec Abdelfattah MOUROU, l’association pour la sauvegarde du coran, puis, le « Mouvement de la tendance islamique » en 1981, lors de l’ouverture de l’espace politique tunisien. Néanmoins, ce dernier a été refusé par le ministère de l’intérieur. Suite à la fermeture de ce parti, Rached GHANNOUCHI et 107 autres députés sont condamnés lors du « grand procès » du MTI à des peines de prison. En effet, Rached écope d’une peine de onze ans de prison ferme. En 1987, suite à des attentats, Rached voit sa peine aggravée, il est ainsi condamné à des travaux forcés et à la prison ferme à perpétuité. A l’arrivée de BEN ALI, Rached, comme la plupart des prisonniers politiques sont graciés. Ainsi, Rached et son parti s’insèrent dans la vie politique en signant le « Pacte National » le 7 novembre 1988. Nonobstant, ce parti reste mis de côté par le gouvernement, car ce dernier refuse toute demande de législation de la part de ce parti. De plus, pour respecter les clauses du code électoral, interdisant les allusions religieuses, le MTI rebaptise ce parti en « Hezb Ennahdha » (parti de la renaissance). En 1989, suite à l’élection des députés, le « RCD » acquiert la totalité des sièges à la chambre des députés. Rached s’exile donc en Algérie puis à Londres, mais laisse une bonne partie de son influence en Tunisie. Après la révolution tunisienne, GHANNOUCHI revient et reprend sa place de dirigeant au sein de « Ennahdha » et acquiert une majorité de voix aux élections législatives, permettant à son parti d’obtenir un maximum de sièges.

Nombre de députés : Ennahdha obtient 89 députés au sein de l’assemblée constituante de 2011, ce qui lui confère la